TEXTES
TRANSHUMANCE A MEAILLES
Ils ont traversé le village.
Ils ont traversé le village, mille cinq cents « têtes » le premier jour, cinq cents encore le lendemain.
J'ai eu la chance de les photographier (du balcon de la maison) et l'un de ces clichés inaugurera la thématique du blogue des lecteurs de Libération sur le thème des départs.
C'est le voyage vers les grands pâturages…Celui que racontent les anciens qui me parlent des carraires - on parle aussi des drailles- terme employé par les éleveurs du Sud de la France pour nommés les chemins de passage de circulation animale.
« Les carraires sont issues de coutumes remontant au XII et XIVème siècle instaurées par
les Comtes de Provence.
Les seigneurs donnèrent le droit de passage pour permettre le passage des troupeaux
de moutons partant de la basse Provence (Bouches du Rhône, Var) vers la haute
Provence, lors de la transhumance.
Il y avait, semble-t-il des petites carraires qui servaient à faire circuler les troupeaux dans
l'aire de la communauté et les grandes carraires qui servaient à traverser toute le
Provence. » Extrait de la Fiche n° 635106 du Centre Régional de la propriété Forestière, Région PACA
http://www.ofme.org/crpf/documents/fiches/635106.pdf
Voilà ils sont passés et bien sûr je dévale l'escalier, pour les rejoindre à la sortie du village. Je les retrouve bien vite, ils font halte pour la nuit sur la colline de Saint Jacques où déjà le troupeau se disperse dans les hautes herbes.
Le « grand nettoyage » va commencer et le lendemain, le paysage aura bien changé, « le repas » fût visiblement apprécié !
Ils sont repartis au lever du jour ; les bêtes et leurs bergers ont pris leur quartier d'été là-haut après avoir traversé les forêts de chênes et de châtaigniers. Peut être les reverrais-je cet été, du côté du Ruch ou de la cabane de Méailles au pied du Grand Coyer.
Ils sont partis, laissant dans les ruelles du village place libre à d'autres transhumances, bipèdes celles-là… Ce fût un instant présent comment vous en vivrez sans doute aussi cet été si vous délaissez un peu les bords de mer saturés pour quelques randonnées. En tout cas, cela valait bien ces quelques clichés en couleur, noir et blanc ou sépia que je prends grand plaisir ici à partager.
PhotosLP Fallot, 23 et 24 juin 2012
Fujifilm X10
EXPO 100 ANS DES CHEMINS DE FER DE PROVENCE
Cet été est fêté tout au long du trajet Nice Digne les
« 100 ans des Chemins de Fer de la Provence ».
C’est aussi le titre de l’expo organisée dans la salle d’attente de la gare de Méailles.
Pour découvrir à travers 36 photographies, les viaducs de la construction de la section Annot/ à St André , les gares aux époques de la vapeur puis de l’autorail, les différents matériels…
Et des récits, des anecdotes !
A ne pas manquer !!!
Source : Groupe d'Etude pour les Chemins de fer de Provence
http://gecp.asso.fr/expomeailles.html
Photos de cette note: Louis-Paul Fallot
LES VISITEURS D'UN BLOGUE
Ce dimanche est apparu – en bas de ce blogue le chiffre 200 000. Et même si je préfère l'écriture – littérale et photographique- aux mathématiques, je reste néanmoins toujours étonné par ces chiffres qui viennent alimenter les compteurs automatiques. Mais je vous rassure, je vais vous épargner les statistiques et me garderais bien de toute étude comparative.
De même, je n'ai toujours pas « mis en pratique » les conseils certainement avisés et que je reçois régulièrement par courriel m'invitant à utiliser les « outils » qui augmenteraient la visibilité et l'audience de ce blogue sur la Toile.
200 000 visiteurs donc, d'où vient le succès de cette Saison 2 de « Méailles et ses environs » ? Mes Notes n'y sont pas régulières, je peux même rester plusieurs mois sans y déposer un mot ou une photo. Mais il est vrai que lorsque j'y publie un billet ou une série photographique, j'essaye de m'appliquer le mieux possible.
Le « secret » est peut-être dans cette philosophie de publication écrite en exergue de la page d'accueil. « C'est un site de partage du beau, un hymne à la vie sous toutes ses formes.C'est un peu comme un poème où de temps à autre, viennent se rajouter quelques strophes. »
L'an passé au mois de juin également, je publiais une Note intitulée « Il y a 5 ans ». C'était le nombre d'années passées - de fin de semaine aux séjours de vacances- à ces escapades qui me mènent vers ce village. Vers ces torrents et ces champs, ces montagnes et plateaux, ces chats et ces fleurs, ces vieilles pierres et ces chemins.
Ces trajets qui des rives méditerranéennes nous mènent le long de cette plaine du Var et de ces villages au pied du clocher aux tuiles argentées et multicolores. J'écris « nous » car « tout cela a été vécu à deux, partagé intimement. » (Ma Note « C'est à Méailles »)
Partage également avec toutes celles et ceux qui font leur cet hymne à la vie dans la recherche des choses simples mais belles de la vie.
Ces instants qui bien mieux que toute définition donnent un sens au mot bonheur et lui offrent le visage d'une fleur, d'un épi de blé, le signe amical d'un cultivateur sur son tracteur, les phrases échangées en bas des escaliers ou le minois d'un chat à travers le rideau blanc de l'entrée d'une maison de campagne.
Méailles est en Haute-Provence mais chacun peut y trouver son village, réel ou de ses rêves et y puiser ses souvenirs et ses projets. Sa quête personnelle, d'humain, de nature. D'humain dans la nature; car la Terre est un village.
Merci de partager cela avec celui qui écrit ces lignes. Merci de vos passages, merci de ce partage.
APRES LA PLUIE
La pluie a cessé de tomber.
Pour combien de temps ?
Peut-être un court instant.
Profiter de ce répit, sortir et sortir l'APN
Prudence, sous le k-way ou le parapluie
Le spectacle est là-haut
dans l'infiniment grand
Jeux de brumes qui montent et descendent
Ballets des nuages en variations
de blanc, de gris, de noir,
des couleurs et même en Noir et Blanc .
Le spectacle est en se penchant
Là où iris et roses ont ployé,
le coquelicot s'en remettra-il ?
Fripé, il résiste pourtant,
toutes pétales collées !
La lumière va et vient et
dans ses furtives apparitions
le soleil éclate les couleurs
d'herbe et de terre qui se mirent
dans la goutte d'eau en mille brillances.
Louis-Paul, 7 juin 2011
Photos Louis-Paul Fallot
Méailles-Juin 2011
LA TURBINE RESTAUREE A ENTREVAUX
J'ai lu le texte que je reproduis ci-après à Entrevaux dans le département des Alpes de Haute-Provence. Une preuve de la possibilité, comme l'écrit M.Champoussin de « Construire et produire de l'énergie renouvelable et de proximité ». C'était dans les années 1900.
Association Pour la protection du Patrimoine Entrevallais
« Energie électrique entrevalaise »
Turbine centrale hydro-électrique de la Chalvagne.
La centrale électrique de la Chalvagne a été construite au début des années 1900 par l'Abbé Paul Augier, curé de la paroisse de Braux.
En 1931, Mr Gelly reprend la concession ainsi que le fonctionnement du Moulin à farine communal.
Le concessionnaire était engagé à fournir à la commune d'Entrevaux :
-L'alimentation de tous les bâtiments communaux ainsi que 100 lampes d'éclairage public, en assurer l'installation et l'entretien.
-A installer et fournir gratuitement l'éclairage pour les festivités de la St Jean, du 14 juillet, et de la fête du secours mutuel.
L'installation était dotée de 2 alternateurs entrainés par la turbine.
Le barrage est situé à la côte 530m et la centrale à 496m.
196 abonnés utilisaient cette production, dont 121 abonnements de 5 Ampères correspondants à quelques lampes à foyer.
Cette production était régie par « l'Energie du littoral méditerranéen » et a pris fin à la guerre de 1939.
De nos jours les chefs d'états essaient de se mettre d'accord pour réduire l'effet de serre.
L'abbé Paul Augier avait-il un siècle d'avance ?
Construire et produire de l'énergie renouvelable et de proximité, il fallait y penser !
Merci les anciens.
Richard CHAMPOUSSIN
Président de l'A.P.P.E
Remerciements à tous les membres de l'A.P.P.E qui ont participé à la restauration et la mise en valeur de la Turbine.
Photos Louis-Paul Fallot - 2010